*bandeau*

*chapeau*

 

 

Ce roman aurait sa place dans la catégorie «Général Dumas, héros de roman» si elle existait… Il raconte en effet de façon très romancée la vie du père de l’écrivain, en se concentrant sur les quelques années de son arrivée en France en Normandie, aux côtés de son père Alexandre Davy de La Pailleterie, et de ses débuts de soldat pendant la Révolution.

Pour faire de cette vie du futur général Dumas un roman «à la Dumas», les auteurs ont imaginé un couple de très, très «méchants» : la nouvelle épouse du «comte»* de la Pailleterie et son frère, le comte de Malpas, tous deux pervers, assassins pour le plaisir et qui plus est incestueux.

Après une brève introduction présentant l’enfance d’Alexandre en Haïti, le récit commence par les manœuvres de l’infâme belle-mère pour faire chasser le jeune homme du château familial en Normandie. Alexandre part donc à l’aventure, rejoint le chevalier de Saint-George, entre dans son régiment de cavalerie, fait connaissance de Marie Labouret, sa future épouse, se trouvé mêlé à l’arrestation de Louis XVI à Varennes et arrête, à la tête de ses cavaliers, l’invasion des troupes émigrées et autrichiennes qui menacent la Révolution. Tout au long de ces aventures, il est en butte aux tentatives d’assassinat de Malpas et de sa sœur, qui convoitent l’immense fortune laissée secrètement à Alexandre par son père et déposée dans une banque suisse (sic!). Un bref épilogue met en scène Alexandre Dumas l’écrivain composant ses romans en s’inspirant des aventures de son père.


Pas très passionnant ni convaincant, tout cela. Les auteurs prennent de grandes libertés avec la réalité historique, ce qui ne serait évidemment pas grave si c’était justifié par l’écriture d’un bon roman. Mais ils commettent aussi des erreurs grossières, en affirmant par exemple à plusieurs reprises que le duc d’Orléans Philippe Egalité était le frère de Louis XVI. Ce qui témoigne de recherches historiques tout de même assez succinctes.

* dans le roman, le père du héros est présenté comme ayant le titre de comte. Dans la réalité, il était marquis, ce qui est curieusement clairement précisé dans une note biographique en fin de volume.


Extrait de l’épilogue Château de Monte Cristo, 1846

Dumas, a large, handsome, bushy-haired man, sits in a study - lit only by firelight and a single candelabra on a massive writing desk. Opposite him - almost lost in a huge winged chair - perches the little Publisher, his face rapt with attention.

"My mother told me tales of my father's life," said Dumas. "I would go to bed at night, my head filled with acts of bravery and daring-do. I would dream dreams of my father, and me, and of Saint-George, together, back to back, fighting off a hundred, a thousand foes."

Dumas suddenly lurched out of his chair, slammed his glass down on the mantelpiece. He strode to the desk, snatched up a long writing quill and brandished it over his head like a sword. "Shouting above the roar of cannon and rattle of drums the battle-cry of the Free American Legion." He tossed the quill back on the desk. "No dammit! No! We've got to do this right."

Dumas strode to a dark corner of the study where he scrabbled around noisily in an umbrella stand.

The Publisher slipped out of his armchair and walked towards Dumas the better to see what was going on. He stepped back quickly in alarm as Dumas grabbed at a hilt half-hidden among the walking stick handles and brought a yard of bright steel singing up into the air.

"My father's sword," Dumas cried as he slashed the air with the heavy sabre.

The Publisher stepped back quite a bit more, hastily retiring to the safe refuge of his armchair.

"One for all and all for one!" shouted Dumas. "Yes. That's the way of it. That's a story to be told."

 

*bandeau*