*bandeau*

*chapeau*

 


Ce roman est le premier de la série que l’auteur de romans policiers Sarah Hoyt a prévu de publier sous le titre générique A Musketeers Mystery, et sous le nom de Sarah D’Almeida.

L’idée consiste donc à faire revivre les héros de Dumas en les confrontant à des énigmes policières.

Pour ce coup d’envoi, l’auteur part du début, c’est à dire de la première rencontre des quatre héros. Elle raconte de nouveau le triple duel de d’Artagnan contre Athos, Porthos et Aramis, puis l’affrontement contre les gardes du cardinal. C’est dans la nuit de fête suivant leur victoire que les quatre hommes aperçoivent un jeune mousquetaire inconnu qui s’enfuit. Partis à sa poursuite, ils finissent par le retrouver – assassiné. Et ils découvrent alors qu’il s’agit en fait d’une jeune femme déguisée en mousquetaire – et qui est de plus l’exact portrait de la reine…

Flairant une affaire d’Etat, les quatre hommes décident de mener leur propre enquête. Celle-ci les mène dans le couvent où a été élevée la jeune femme assassinée, puis à enquêter sur ses origines.

Ils découvrent facilement que sa ressemblance avec la reine a été utilisée par Richelieu pour monter une intrigue. Objectif: faire croire à Buckingham qu’il a obtenu des faveurs de la reine et amener le Premier ministre britannique à compromettre la souveraine française.

Pendant leur enquête, les trois mousquetaires et leur nouvel ami se heurtent à de nouveaux cadavres, à la disparition du corps de la première victime… Il apparaît aussi que cette dernière est liée à la famille d’Athos. Ils découvrent finalement qui est à l’origine des crimes et font échouer le complot de Richelieu.


L’intrigue policière de Death of a musketeer n’est pas des plus réussies. On devine bien avant la fin l’identité du coupable. De plus, l’intrigue de Richelieu est directement démarquée de l’affaire des ferrets dans Les trois mousquetaires, ce qui est une facilité peu excusable.

En revanche, le roman est assez intéressant par son traitement des personnages. L’action se situant dans les tout premiers jours de la rencontre de d’Artagnan et des trois mousquetaires, on les voit faire progressivement connaissance. D’Artagnan découvre petit à petit la personnalité de ses trois – futurs – amis. Ces derniers, tout en acceptant rapidement le jeune Gascon, ne peuvent s’empêcher de s’interroger à son sujet. Aramis, en particulier, conserve un moment un vrai doute: ce jeune homme sorti de nulle part en pleine affaire d’Etat ne serait-il pas un espion du cardinal?

Les mousquetaires sont campés avec une certaine originalité. Porthos est décrit comme un homme d’une intelligence certaine – même si ce n’est certes pas un intellectuel – qui choisit délibérément d’affecter un air benêt.

Athos est dépeint comme une être tourmenté, en proie à des passions qui le minent. On le voit notamment dans ce roman connaître le deuxième amour de sa vie (après Milady)! Le deuxième et sans doute le dernier, vu que celui-ci se termine aussi mal que le premier…

Parmi d’autres curiosités, on peut relever que Planchet était à l’origine un employé du mari de la «procureuse» de Porthos, et qu’il détient un don exceptionnel pour le décryptage (peu convaincant…).

Le roman vaut donc davantage pour sa peinture des héros que pour son intrigue. Une constatation qui se confirme avec les volumes suivants de la série, The musketeer’s seamstress, The musketeer's apprentice, A death in Gascony et Dying by the sword. L'auteur a également écrit une histoire de vampires tournant autour des mousquetaires, Sword and blood.

Pour plus de renseignements, voir le site Web de l’auteur.

 

 Voir l'arbre généalogique d'Athos


Extrait du chapitre Hiring a Servant; Where Aramis Has to Speak Plainly; Why the Plot Might Still Involve the Queen

Athos and Porthos, along with Planchet, waited outside D'Artagnan's lodgings, at the Rue des Fossoyers, as they had agreed to, before D'Artagnan left.

Athos was reluctantly impressed with the boy's choice of lodging. After all, most of the young men who came to the capital, if they found rooms at all, found narrow hovels at the bottom of some smelly street. And more often than not, had to share it with three or four other young men in like circumstances.

D'Artagnan, by contrast, had secured these rooms in the second floor of a respectable lower-middle-class home, in a street lined with respectable middle-class homes. He'd told Athos he lodged there alone and it was therefore a good place for all of them to meet.

Of course, Athos thought to himself, this would make perfect sense if D'Artagnan's appearance of just having arrived and utter poverty were being financed by the Cardinal. For what purpose, Athos couldn't imagine, but he knew that half the time his mind, cunning and learned such as it was, could not penetrate the thoughts of Richelieu.

To oppose his suspicions, he had only his impression of D'Artagnan, and that was that the boy might be cunning but he was honest, and certainly not capable of such elaborate and constant duplicity.


 

 

*bandeau*