*bandeau*

*chapeau*

Ouvrage collectif publié dans le cadre du concours annuel organisé par le Village du livre de Fontenoy-la-Joûte, en Lorraine, consistant à écrire une nouvelle s'inspirant d'une oeuvre littéraire très connue. Après les Nouvelles lettres de mon moulin en 1997 et les Nouveaux Jules Verne en 1998, le concours de 1999 était consacré aux Nouveaux Trois Mousquetaires.

En introduction figure une nouvelle de Paul-Loup Sulitzer, sans aucun rapport avec le sujet. Le volume contient ensuite quinze nouvelles lauréates, dont neuf dans la catégorie adultes et six dans la catégorie jeunes.

Le résultat est assez médiocre dans l'ensemble. Certains textes n'ont aucun rapport avec l'oeuvre de Dumas. A l'inverse, d'autres en sont des démarquages au premier degré, sans aucune créativité (imaginant la jeunesse de d'Artagnan ou l'existence d'une fille d'Athos et de Milady...).

Un texte amusant: Rencontres, de Jean-Michel Marche (52 ans), qui imagine la rencontre de d'Artagnan, Cyrano de Bergerac et d'un adolescent qui deviendra Molière.

Se détachent:

La dame du château, d'Irénée Deltombe (70 ans) et Solange Deltombe-Makereel (65 ans), qui voit quatre enfants, pendant la 2ème guerre, protéger la dame, engagée dans la Résistance, contre l'intervention de la Gestapo.

L'inconditionnel d'Alice Gros (19 ans): commence comme une classique aventure de d'Artagnan avant de se transformer en une aventure contemporaine à la James Bond... Pastiche amusant et habile, qui joue sur la continuité des genres de la littérature populaire.

Les Trois Zylanders, écrit par une classe de 6ème. Histoire de science-fiction où quatre soldats du futur (dont trois femmes!) se lancent dans une machine à voyager dans le temps à la poursuite d'ennemis menaçant le pays. A la fin de leur épopée, ils se trouvent accidentellement en 1844 et rencontrent Alexandre Dumas à qui ils racontent leurs aventures, dont il se servira pour écrire Les Trois Mousquetaires.

Extrait de L'inconditionnel

Vingt secondes passèrent: rien... Inquiet, il se décida à redire le mot de passe plus fort.

- Un pour tous...

- Tous pour un! répondit Aramis qui lança une corde de la fenêtre du troisième.

D'Artagnan l'empoigna avec soulagement. En quelques secondes il s'était hissé à la hauteur de la fenêtre du deuxième et jeta un coup d'oeil à l'intérieur: la perfide Milady était là. Le ferret à la main, elle souriait de façon machiavélique: dans quelques instants, elle irait rendre à la reine le ferret à présent piégé. L'innocente femme, qui avait cru perdre le précieux bijou, le porterait sans se méfier de Milady en qui elle avait toute confiance. Mais d'Artagnan ne la laisserait pas faire! Toujours accroché à sa corde il respira à fond pour se concentrer. Puis, soudain, il provoqua une poussée avec ses jambes, se propulsa dans l'air et fit voler la vitre en éclats en s'engouffrant dans la pièce. Une fois atterri sur le parquet, il brandit son Magnum P 47, un chromé 12 millimètres forte perforation et, sans que Milady n'ait pu faire un mouvement, lui explosa la cervelle qui vola aux quatre coins de la pièce. L'arme était munie d'un silencieux mais le bruit de la vitre brisée fit accourir les deux gros bras de Milady. Ils ne purent même pas dégainer. D'Artagnan, d'une superbe prise de kun-fu, fit voler l'un par la fenêtre et brisa les vertèbres de l'autre d'un coup sec et bien ajusté, après lui avoir ouvert les tripes avec son couteau de combat.

- Opération Milady terminée, j'enclenche l'opération ferret, lança-t-il dans son récepteur-bracelet.


 

*bandeau*