*bandeau*

*chapeau*



De toutes les suites données aux quelques milliers de pages de la trilogie des mousquetaires, celle-ci est certainement la plus courte…

Elle apparaît dans un volume de l’humoriste Jean-Loup Chiflet intégralement consacré à la rédaction de suites aux grands classiques de la littérature mondiale. La démarche de l’auteur consiste en fait à protester contre la notion même de suite en imaginant des développements aussi absurdes que possible aux plus célèbres chefs d’œuvre, de Roméo et Juliette jusqu’à En attendant Godot.

Dans le cas des mousquetaires, la suite proposée consiste à montrer Aramis, seul survivant du quatuor, devenir d’abord aumônier militaire, puis prêtre ouvrier dans une banlieue de Paris, et enfin commerçant, avec une mercerie à l’enseigne des Trois moustiquaires.

Extrait

Ayant demandé à être à nouveau relevé de ses fonctions, il est nommé curé d’une paroisse ouvrière en région parisienne. C’est une révélation. Le père Aramis a enfin trouvé sa vocation; loin des obligations mondaines, il devient l’idole des jeunes désoeuvrés à qui il montre certes le chemin du royaume de Dieu, mais aussi la meilleure façon de se battre et d’éliminer l’adversaire. Il n’hésite pas à abandonner la soutane (ce qui est quand même considéré comme très osé à l’époque) pour mettre la veste de cuir des mousquetaires et à provoquer moult rixes dans les tavernes des environs.


 

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