Poèmes monosyllabiques Ou les poèmes d’Aramis, en hommage à Alexandre Dumas
Norbert-Bertrand Barbe
70 pages Autoédition - 2018 - France Poème
Intérêt: **
Parmi les innombrables livres dérivés des Trois
mousquetaires, celui-ci figure parmi les plus
originaux, aux côtés de Bridge with the
Three Musketeers. Il découle d’un très bref
passage du chapitre XXVIII du roman. Après avoir
rapporté à Anne d’Autriche les ferrets manquants, le
mousquetaire part à la recherche de ses trois amis
laissés en route durant son expédition à Londres. Après avoir
retrouvé Porthos puis Aramis et avoir dissuadé ce
dernier d’entrer dans les ordres, d’Artagnan va
rejoindre Athos. Quand les deux hommes reviennent pour
récupérer Aramis, celui-ci raconte comment il s’est
débarrassé de ses curés et ajoute : « Depuis
lors, continua Aramis, je vis agréablement. J'ai
commencé un poème en vers d'une syllabe; c'est assez
difficile, mais le mérite en toutes choses est dans la
difficulté. La matière est galante; je vous lirai le
premier chant, il a quatre cents vers et dure une
minute. »
Il est fait mention de ce poème une seconde fois, dans le
chapitre XXXIV Où il est traité de l’équipement
d’Aramis et de Porthos. Aramis ayant reçu de
l’argent de sa maîtresse pour payer son équipement pour le
siège de La Rochelle, d’Artagnan lui demande d’où sort cet
or. Ne voulant pas lui révéler la source réelle de cette
petite fortune, Aramis lui répond: « c'est mon
libraire qui vient de m'envoyer le prix de ce poème en
vers d'une syllabe que j'avais commencé là-bas ».
Ce qui fait dire à d’Artagnan, pas dupe, « votre
libraire est généreux, mon cher Aramis, voilà tout ce
que je puis vous dire ». Tandis que Bazin, le
valet d’Aramis, s’exclame: « comment, monsieur !
un poème se vend si cher ! c'est incroyable ! Oh !
monsieur ! vous faites tout ce que vous voulez, vous
pouvez devenir l'égal de M. de Voiture et de M. de
Benserade. J'aime encore cela, moi. Un poète, c'est
presque un abbé. Ah ! monsieur Aramis, mettez vous donc
poète, je vous en prie. »
Norbert-Bertrand Barbe a donc entrepris, tout simplement,
d’écrire le poème en vers d’une syllabe d’Aramis… Un poème
qu’il livre d’ailleurs en 601 vers, ne se bornant pas aux
400 du premier chant. Pour faire bonne mesure, l’auteur
livre un second poème monosyllabique intitulé Un autre
poème de mousquetaire, en 602 vers.
Que dire de cette tentative, dont on peut lire le début
ci-dessous, sinon qu’elle confirme le jugement d’Aramis
sur sa « difficulté » ?Une
première tentative avait eu lieu dans le journal Le
Tintamarre dès 1845, mais d'une extrême
brièveté.
Note : les deux étoiles accordées à cet ouvrage
portent sur l’originalité du texte plus que sur son
intérêt littéraire.
Merci à Mihai-Bogdan
Ciuca de m’avoir signalé ce livre.
Extrait de Le poème d’Aramis
1. Le
2. Bon
3. Chat
4. Que
5. L'on
6. Bat
7. Dos
8. Rond
9. Va
10. Au
11. Fond
12. Las
13. De
14. L'eau
15. Boit
16. Pour
17. Son
18. Soin
19. Court
20. Son
21. Bien
22. Prompt
23. En
24. Rien
25. Prend
26. Sans
27. Faim
28. Le
29. Thon
30. Coi
31. Pour
32. Bon
33. Plat
34. Bourre
35. Son
36. Foie
37. Lourd
38. Du
39. Poids
40. Sourd
41. Du
42. Coup
43. Ne
44. Voit
45. Pas
46. L'ours
47. Nu
48. Fou
49. Haut
50. De
51. Trois
52. Mâts
53. Lourd
54. Du
55. Bout
56. De
57. La
58. Queue
59. À
6o. L'os
61. De
62. La
63. Chair
64. Sur
65. La
66. Dune
67. Vit
68. Flou
69. L'ours
70. Lourd
71. D'une
72. Tonne
73. D'où
74. Doux
75. Sur
76. Sa
77. Proie
78. Une
79. Bonne
80. Fois
81. Fit
82. Une
83. Croix
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