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Arthur le fantôme (et les trois mousquetaires)

 

Jean Cézard (scénariste et dessinateur)
31 pages
Vaillant

1955
France

Cette excellente parodie des Trois mousquetaires a été réalisée par le scénariste et dessinateur Jean Cézard. Elle a été publiée en 1955 par l’hebdomadaire dominical Vaillant, le journal le plus captivant. L’histoire s’inscrit dans la continuité des aventures d’Arthur le fantôme justicier. Elle ne comporte pas de titre spécifique. Les histoires d’Arthur le fantôme s’enchaînaient en effet sans interruption au gré des errances d’époque en époque de ce petit fantôme malicieux. Comme on peut le voir dans la première planche ci-dessous, Arthur y achève une aventure située dans une époque médiévale et s’endort pour se réveiller au temps des mousquetaires. Dans la dernière planche reproduite, son aventure avec les mousquetaires achevée, il erre pendant une centaine d’années avant d’amorcer une histoire de pirates.

L’arrivée d’Arthur au temps des mousquetaires est parue dans le n°521 de Vaillant (8 mai 1955) et son départ dans le n°551 (4 décembre 1955). L’épisode que l’on pourrait appeler Arthur le fantôme et les trois mousquetaires se déroule donc sur 31 planches. Il s’agit d’une parodie directe du roman de Dumas, où Arthur apporte son aide aux mousquetaires contre leurs adversaires: le petit fantôme participe aux combats, découvre les machinations du cardinal, etc.

On retrouve tous les personnages importants de Dumas sous des noms déformés. Les quatre mousquetaires deviennent Tartagnan, Athis, Porthis et Aramos. Richelieu devient Pauvrelieu, Rochefort Rochefaible, Bonacieux Bonaterre… Il n’y a guère que Buckingham et Milady qui conservent leurs patronymes.

Les déformations du récit reposent souvent sur des jeux de mots. Par exemple, la reine ne donne pas à Buckingham ses ferrets de diamant, mais une paire de chaussures en peau de tortue à talons ferrés… Autant dire que l’humour déployé n’est pas toujours des plus fins. Mais la parodie colle à son modèle de bout en but. Surtout, le dessin est une vraie réussite. Le style caricatural de Cézard est typique de l’époque et évoque parfois celui d’Uderzo. Les cases reproduites ici, qui retracent le fameux combat du début du roman entre les mousquetaires et les gardes du cardinal en témoignent:



Le très grand format des pages d’origine parues dans Vaillant contribue d’ailleurs à leur esthétique. Au final, il est bien dommage que cette histoire n’ait pas été rééditée en album.


Vaillant n°521
Vaillant n°522
Vaillant n°526 Vaillant n°530
Vaillant n°536 Vaillant n°543
Vaillant n°550 Vaillant n°551


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