The Irish Monte Cristo’s search The bonanza king in New York
Alexander Robertson
204 pages The Sea and Shore Series N°11, Street & Smith Publishers - 1889 - États-Unis Roman
Intérêt: 0
Voilà une bien étrange «suite» à An Irish Monte
Cristo publié l’année précédente dans la
même collection, sous la signature d’un autre auteur.
Ce Monte-Cristo irlandais est bien le même: Redmond
O’Connor, un Irlandais révolté contre l’occupation de
son pays par les Anglais. Sauf que l’histoire de
celui-ci n’a rien à voir avec celle du Redmond
O’Connor de An Irish Monte Cristo…

Dans ce volume, O’Connor a fait fortune au Pérou en
volant le trésor secret des Incas – et non pas en
Irlande en récupérant un trésor caché par des
contrebandiers. Et de même que l’origine de sa fortune
n’est pas la même, sa fiancée est différente, etc…
Bref, les seuls points communs entre les deux «Irish
Monte Cristo» de la série sont leur nom et leur
surnom. Un peu comme si l’éditeur avant demandé à un
deuxième auteur d’exploiter un personnage qui avait
bien marché, en le laissant totalement libre d’en
faire ce qu’il voulait.
L’histoire du vol du trésor inca est racontée par
O’Connor lui-même dans les premières pages du livre à
un détective new-yorkais, Obed Grimes, qu’il veut
prendre à son service pour assurer sa protection. Il
apparaît en effet que les gardiens secrets du trésor
inca n’ont pas apprécié la plaisanterie et sont aux
trousses du pillard.
L’histoire, dès lors, n’est qu’une longue poursuite
dans les rues de New York. Il s’agit d’abord de
récupérer la fiancée du Monte-Cristo irlandais qui a
été enlevée par un rival. Puis de la récupérer de
nouveau après son enlèvement par les descendants des
Incas. A cela s’ajoute une émeute dans un quartier
populaire de la ville, qui voit les fugitifs –
O’Connor, sa fiancée et le détective – se réfugier
dans la maison d’un docteur fou qui n’a aucun rapport
avec l’histoire. A la fin du récit, les «héros»
s’enfuient pour l’Europe, dans l’espoir d’échapper aux
vengeurs péruviens. Ce qui annonce la suite : The Irish
Monte Cristo abroad.
Alors que le premier volume An Irish Monte Cristo
plagiait de bout en bout le roman de Dumas – de façon
totalement primaire mais en en respectant la trame –
celui-ci n’a plus aucun rapport avec son modèle.
A bien des égards, le Monte-Cristo irlandais est
l’antithèse de son modèle. Sa fortune vient d’un vol
pur et simple (ce qui ne l’empêche pas d’être décrit
paré de toutes les vertus d’honnêteté et de
générosité). Sa toute puissance consiste à avoir
beaucoup d’agent. Mais il s’en remet totalement pour
sa protection au détective qu’il a engagé, à qui il
obéit les yeux fermés. Et ce «Monte-Cristo» passe
finalement son temps à fuir. Quant au thème de la
vengeance, si vengeance il y a dans ce livre, ce
serait plutôt Monte-Cristo lui-même qui en serait
l’objet de la part des gens qu’il a dépouillés…
Mais on ne saurait pour autant voir là une parodie
délibérée du héros de Dumas le prenant à rebours:
l’histoire est écrite totalement au premier degré…
Extrait du chapitre 2 The bonanza king’s
startling story
"Through all these perils I had come out
victorious, and at San Francisco I stored my gold cargo
in many banks, exchanging much of it for money, after
which we started East.
"No one had heard of our wonderful exploit, and we kept
it a secret.
"More than once I wondered what had become of the seven
sworn guardians of the treasure.
"I could never forget the sight I had of them on board
their demoralized craft, and something within me told my
soul that I had not met them for the last time.
"They would try to follow me all over the world for the
purpose of revenge.
"Mr. Grimes, I am possessed of untold millions — money
to me is like water.
"I can buy almost any man who lives, such is my
astonishing wealth, but I am not easy.
"My dreams have come true.
"I have been tracked.
"One of those dark-faced guards of the Inca's treasure
is in New York at this very hour, and you can guess what
he seeks.
"I am no coward — I have met men in fair duel with sword
and pistol — have dared dangers that would appall most
men, but somehow the thought of that dark-skinned thug
creeping after me, sworn to drive his poisoned knife
into my heart, sends a shudder through me.
"That is why I have sent for you.
"I need the assistance of a keen brain to help me outwit
the intended assassin.
"If any man can do it you are the one.
"Spare no expense, but see to it that this man who
creeps after me day and night is put where he can do no
harm."
Mr. Grimes was staring out of the window.
A far away look seemed on his face.
Perhaps some figure over on the square had at-tracted
and claimed his attention.
"You don't want me to kill him?"
"Heaven forbid! He is only doing his duty, and in a way
I have already wronged him and his enough, but what good
was that treasure doing the world, shut up over three
centuries?"
"None."
"You would have done as I did, Mr. Grimes?"
"I should have liked the chance, that's all." |