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The Queen’s Musketeers Book 4
Heed not our wounds

R.A. Steffan

282 pages
Autoédition - 2015 - États-Unis
Roman

Intérêt: *

 

 

Heed not our wounds constitue le Livre 4 de la série The Queen’s Musketeers. Alors que les Livres 1, 2 et 3 forment en fait un unique roman, ce Livre 4 est un récit complet, tout à fait distinct des trois premiers.

L’action se passe neuf ans après les volumes précédents. Dans cette Histoire parallèle, Anne d’Autriche gouverne en tant que régente pour son fils Henri V. Les mousquetaires qui l’ont tant aidée à revenir au pouvoir ont prospéré : Tréville est ministre de la Guerre, Athos secrétaire d’Etat de la Maison du Roi, Porthos est capitaine des mousquetaires avec d’Artagnan comme lieutenant. Seul Aramis a pris du recul en devenant prêtre. Athos est toujours marié à Milady et ils ont une fille, Charlotte, dont la naissance était annoncée à la fin du premier ensemble.

L’histoire commence par un drame inexplicable : lors d’un dîner chez Athos, l’ambassadeur des Flandres et sa suite sont assassinés tandis que Milady et Charlotte disparaissent. Athos se proclame coupable des meurtres et est embastillé, même si la reine et ses amis refusent de croire à sa culpabilité.

Milady apparaît à la porte d’Aramis, en grande détresse. Elle s’est échappée après avoir été enlevée avec sa fille mais n’a aucun souvenir de ce qui s’est passé. Folle d’inquiétude pour son mari et Charlotte, rongée de remords pour n’avoir pu empêcher l’enlèvement de cette dernière, elle demande l’aide d’Aramis et des autres mousquetaires.

Le seul indice dont elle dispose est un cachet porteur d’initiales abandonné par les ravisseurs. Aramis et Milady cherchent donc à en identifier le propriétaire qui appartient visiblement à l’aristocratie. Pour ce faire, ils utilisent un chemin plutôt détourné. Ils commencent par repérer une maison close où sévissent des pédophiles, libèrent deux fillettes qui y sont prisonnières, trouvent grâce à celles-ci un grand seigneur dépravé à qui ils extorquent des lettres d’introduction dans les salons de la capitale en le faisant chanter. Tout cela pour pouvoir aller ensuite, déguisés, dans ces salons en espérant que quelqu’un saura reconnaître les initiales du mystérieux cachet. On se demande tout de même pourquoi des personnages qui font partie des cercles les plus élevés du pouvoir ont besoin de tels détours pour se faire inviter dans les salons…

Qui qu’il en soit, Aramis et Milady, s’affichant comme un couple fraichement débarqué de sa province, courent les soirées mondaines. Avec notamment une réception chez Madame de Sévigné qui tourne à l’orgie échevelée, avec opium à gogo et démonstrations sexuelles de Ninon de l’Enclos.

C’est grâce à Ninon, justement, que les deux comploteurs finissent par identifier le propriétaire du cachet. Ils s’introduisent chez lui. Aramis n’hésite pas à faire violence à sa qualité de prêtre pour séduire l’épouse du maître des lieux. Ils trouvent des papiers prouvant que ce dernier est un agent de l’Angleterre. Ses hommes ont assassiné l’ambassadeur des Flandres, enlevé Milady et sa fille pour obliger Athos à s’accuser du meurtre, le tout pour susciter une guerre entre l’Espagne, qui possède les Flandres, et la France. Athos est libéré, un échange est organisé pour récupérer Charlotte, tout finit à peu près bien.

 

Par rapport à l’excellent The Queen’s Musketeers Books 1-3 cette suite est un peu décevante. L’intrigue, tarabiscotée, n’est pas toujours convaincante. Surtout, Heed not our wounds n’exploite pas le thème de l’Histoire parallèle qui faisait tant pour le succès du volume précédent. Certes, l’enfant roi s’appelle Henri V au lieu de Louis XIV mais c’est à peu près tout. Le roman ressemble du coup à beaucoup d’autres suites imaginées aux histoires des mousquetaires.

Parmi les aspects réussis du livre figurent le couple improbable formé par Milady et Aramis, les conflits que doit surmonter ce dernier pour se lancer dans cette aventure en dépit de sa prêtrise et, toujours, les relations complexes, violentes et passionnées d’Athos et Milady.

Comme le précédent, ce volume comprend diverses scènes érotiques poussées qui le réservent à un lectorat adulte. Une suite est prévue par l’auteur.

Lire l'interview de R.A. Steffan.

 

Extrait du chapitre 1 November 15th, 1640

"We must plan our next move," Aramis said, thankfully moving the conversation forward again. "Right now, circumstances make it appear as though you were aware of the supposed plot, and fled at Athos’ behest to escape the consequences. I don’t think we dare make your return public knowledge. It’s likely that you would be summarily arrested and thrown into the Bastille right along with your husband."

"One of us can still try to get in to visit him, though," Porthos added quickly. "Let' ’im know you’re back safe. Maybe we could figure out some way to disguise you. Smuggle you in somehow so you can see him in person."

Milady quailed at the thought of presenting herself to Olivier and telling him that she had not only failed to protect their child, but had chosen to flee and save her own skin, leaving Charlotte behind. She clenched her right hand until the nails bit into her palm painfully. If only she could remember what happened after the attack.

"No," she said vehemently. "I can’t return to him alone. We must assume that both Charlotte and I were abducted by the men who killed the ambassador. If Olivier discovers that I sacrificed our daughter’s safety so I could escape alone, he will never forgive me. Please, you mustn’t even tell him you’ve seen me. Not until I’ve had a chance to find and rescue Charlotte. I ask this of all of you, on the strength of whatever history the four of us share."

Her words reduced the three men to shocked silence. Finally, Aramis approached her cautiously and crouched in front of the chair, forcing her to meet his eyes.

"Milady," he began, "I believe you to be laboring under several misapprehensions. We have no way of knowing the circumstances under which you were taken, or under which you escaped—"

"It doesn’t matter!" she said. "Charlotte is my daughter; it was my responsibility to keep her safe. Yet here I sit, warm and safe by your fire, while she languishes who knows where."

"And I’m sure you had an excellent reason for your actions," Aramis said, his continued calm making Milady’s blood boil.

She shot to her feet unsteadily, forcing Aramis to scramble back in surprise. "I’m her mother!" she cried. "I was supposed to protect her!"

Porthos and d’Artagnan were staring at her like one might watch a particularly unpredictable wild animal, shrinking back slightly as if they would rather be elsewhere. Aramis alone held his ground, having regained his feet during her outburst and now standing a couple of steps away.

"I think you're being far more critical of your own actions than your husband will ever be," he said. "Surely knowing that you, at least, are safe would be a great comfort to him at this difficult time."

Milady wrapped her arms around herself, holding tightly. "You don’t know him like I do."

Aramis frowned. "I assure you I do know him," he said, "and I am confident you are mistaken about his likely reaction."

She could only shake her head, still hugging herself as she dropped back into the chair. In her mind, she returned to the dark days of the plague when Olivier had discovered her duplicity about her own criminal background, so soon after losing the rest of his family. She remembered his grief and cold rage at the betrayal - it seemed that he might as easily abandon her to face the Black Death alone as continue nurse her. Her utter relief when, after disappearing for almost a day, he finally returned and collapsed weeping on her sickbed as she lay half-delirious, begging her not to die and leave him alone.

She had made a solemn vow to herself that night, never to disappoint or fail him again. And could there be any failure greater than this?


 

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